Vous êtes en train de lancer une startup et vous hésitez entre SAS ou SARL ? Ce guide va vous aiguiller pour prendre la bonne décision. Ceci dit, cet article a vocation à vous donner des informations pour approfondir votre réflexion, mais rien ne remplacera un bon avocat des affaires pour vous accompagner. Vous pouvez en contacter un ici.
Sommaire
Investisseurs externes
Il est important d’évaluer dès le début de votre projet si vous allez chercher à faire rentrer des investisseurs externes au capital de votre société. Qui dit Startup dit en général volonté de forte croissance, qui peut-être soutenue par du capital externe.
En tout début de projet, vous pouvez être soutenu financièrement par vos proches. On appelle ça du Love Money, ou les 3F (Friends, Family and Fools). Plus tard dans votre projet des fonds d’investissements de Seed ou des Business Angels peuvent investir dans votre projet s’il montre du potentiel.
Cette question est primordiale car l’intégration au capital d’investisseurs externes à la société requiert souvent une certaine finesse dans les règles qui vont définir les droits et devoirs de chaque associé et chaque actionnaire.
Dans l’immense majorité des cas, seule la SAS vous accordera la souplesse nécessaire, dans la mesure où elle permet en parallèle des statuts, de conclure un pacte d’associés qui est un contrat entre tous les associés. Ce contrat peut-être comparable à un contrat de mariage dans la vie privée : il sert entre autres à déterminer ce qui se passe si un associé quitte la société, ou si un nouvel associé entre dans celle-ci (c’est moins courant dans un mariage…)
Rémunération
Si vous n’envisagez pas de faire rentrer des investisseurs externes, et que vous souhaitez être capable de vous verser une rémunération mensuelle dès le début de votre activité, la SARL pourrait être à privilégier. Les gérants d’une SARL ont un régime de travailleur non-salarié, alors que les associés d’une SAS sont assimilés salariés.
Concrètement, cela se traduit par un régime fiscal légèrement plus favorable dans le cadre d’une SARL. A noter que ce régime est plus favorable, mais il l’est également car il offre moins de protection sociale. Il nécessitera donc souvent de souscrire à un contrat complémentaire.
Si vous n’envisagez pas de vous payer tout de suite, une des options à évaluer est de commencer par monter une SAS. En effet, la création d’une SARL sans vous rémunérer immédiatement entraînera des charges inutiles qui s’élèvent tout de même à quelques milliers d’euros par an. Il conviendrait donc de privilégier la création de la SAS, puis de la transformer en SARL lorsque vous aurez le souhait de passer à une rémunération régulière.
De plus, lorsque vous arriverez à cette situation, votre projet aura sûrement bien évolué et vous aurez une vision plus claire de la forme qu’il prendra pour les années à venir. Il sera donc bien plus aisé de faire un choix.
En conclusion
En conclusion, il n’y a jamais de solution parfaite, et il faut souvent choisir le meilleur compromis vis-à-vis de votre projet professionnel. Les points à évaluer sont :
- Investisseurs externes
- Rémunération